08 Apr. '10

Parc du Reposoir Nyon

Kategorie: Wettbewerbe

Allée.z - L’allée d’arbres comme colonne vertébrale.

 

Allée.z

Le site du Parc du Reposoir se situe dans les quartiers Nord-Ouest, un endroit clé de la ville de Nyon. En plein essor, ce quartier s’est développé de façon anarchique, laissant peu à peu les routes et les bâtiments se construire sans optique de cohésion sociale, de développement économique ou d’intérêt paysager

 

 

Concept

L’allée d’arbres comme colonne vertébrale

Elle est le point central du parc. Surélevée d’une quinzaine de centimètres, large de 15 mètres et protégée par une double lignée d’arbres, elle constitue un moyen rapide de relier à pied ou à vélo les quartiers périphériques entre eux ainsi que la future gare du site des Plantaz. Sa fonction est complétée par des connexions transversales lui conférant une perméabilité, permettant ainsi une meilleure mobilité au sein du parc même. Le mobilier de la promenade centrale se compose de bancs cubiques, pleins ou séquencés, de 45cm ou d’1m de haut, disposés tout au long du cheminement principal. Le béton est l’élément qui forme d’un bloc le chemin et des bancs. Les hauteurs variables du mobilier permettent une grande polyvalence d’utilisation. On peut s’assoir dessus ou contre, se coucher ou juste s’appuyer, l’utiliser comme table, etc.
Les connexions secondaires sont bordées de bandes de verdures, de bassins de rétention des eaux pluviales, de sentiers en matière argilo calcaire fine et de surfaces de gravier grossièrement concassé et planté très légèrement. Dans l’idéal, les chemins annexes et les bandes de verdure les bordant sont prolongés jusque dans les abords directs du voisinage, renforçant ainsi l’aspect de langue de verdure interagissant entre les quartiers. La végétation de ces axes rend la balade, toujours au bord de l’eau, plus intime, légèrement cachée par la strate basse et la strate haute, comme un couloir confiné. Les berges sont strictes du côté du chemin, et de forme libre de l’autre.
Entre les cheminements et en opposition avec le concept des «couloirs d’entrée», on trouve des espaces verts, libres et ouverts destinés à la détente ou aux loisirs. Deux terrains de sports (l’un engazonné et l’autre prévu pour un usage tout temps) polyvalents sont à disposition à l’ouest du bâtiment des classes et de la piscine. Une piste de 100m en tartan et diverses installations de lancers sont aussi prévues sur la zone scolaire ou dans le parc. L’espace vert appartenant à l’immeuble locatif reste quasi inchangé, par le fait qu’il forme le dernier espace ouvert bordant le parc et conserve ainsi la majeure partie de ses arbres existants.

Les bassins de rétention : Esthétisme et sécurité pour tous

Dans un soucis de qualité paysagère, l’espace réservé à la collecte des eaux pluviales est morcelé, de sorte à répartir harmonieusement l’eau sur la surface totale du projet. Techniquement parlant, cela permet aussi de raccourcir les canalisations de récolte entre les diverses zones à drainer et leur propre bassin. Leur profondeur effective est d’1 à 1m50, cependant grâce à un système d’éléments modulables en matériaux polymère (cf. coupe détail B-B’), la profondeur d’eau se limite à 20cm, assurant une proximité maximale sans utilisation de clôtures de sécurité, tout en conservant la grande capacité de stockage des eaux de ruissellement et pluviales.

L’école : Apprentissage de la vie entre ville et campagne

Les lignes des bâtiments réservés à l’école se calent sur celles des nouveaux bâtiments du quartier du Reposoir. Les volumes décrits mettent en valeur les langues de verdure qui lient le quartier au nouveau Parc du Reposoir. Toute la zone scolaire est strictement piétonne, séparée de la rue par des haies. Le préau couvert ainsi que les divers espaces de pause sont intégrés au parc de sorte à ce que l’espace scolaire puisse aussi être une zone utilisable en dehors des heures de cours.

La gare du site des Plantaz : Echanges et mobilité

Le concept d’aménagement s’étend jusqu’au quai de la gare, intégrant celle-ci au parc. Elle permet de le relier à la ville de Nyon, de lui donner une dimension urbaine et de le rendre facilement accessible. Elle fait aussi office d’introduction au parc avec la route qui passe en dessus des voies et la place aménagée comme zone multifonctionnelle et ouverte pour diverses manifestations de quartier, marchés ou autres. bien que dans le cas de notre concept d’aménagement, le principe est de garder une perméabilité telle que les usagers y affluent indépendamment de tous côtés, sans forcément avoir recours à une «porte d’entrée»

Végétation : Symbolique du lieu et fonctionnalité

Les trois strates végétales ont leur place dans l’aménagement. Les arbres tiges rythment l’allée lui donnant un caractère imposant et agréable. Ils marquent d’une part la ligne de l’allée de manière volumique, plantés toujours à égale distance, et renforcent l’effet d’optique. D’autre part, ils couvrent la promenade de manière à la rendre plus agréable lors de l’été, de par une grande surface ombragée et une vue sur tout le site. Les arbres en cépée rythment les connexions transversales de manière plus légère, dans une dimension plus humaine et moins rigoureuse. Les diverses haies du site permettent de séparer les engins motorisés des usagers à mobilité douce. La strate basse est représentée par des associations de vivaces sur les bandes vertes ou le long des bassins de rétention.

Aqueduc : une marque de l’histoire

Le tracé de l’aqueduc est marqué au sol sur les endroits de passage comme l’allée centrale ou les connexions transversales pour marquer le caractère historique du lieu. Une trame de matériaux ainsi qu’une borne informative révèlent l’histoire de l’aqueduc et son importance pour la ville de Nyon de l’époque.

Etapes de chantier

L’ouvrage doit commencer par la mise en oeuvre de l’allée en béton, de la plantation des hauts arbres et de la préparation des fouilles pour les canalisations des bassins de rétention (dans le secteur de l’allée). Ensuite viennent la mise en place des bassins de rétention eux-mêmes, les diverses installations de plein-air, puis les bandes de verdures et d’accès auxiliaires, et finalement la construction des divers bâtiments scolaires.